Jacques Lefèvre est le premier à s'interroger sur le statut des textes apocryphes du Nouveau Testament à savoir s'il est utile de les regrouper dans un
corpus à part; sa définition s'écarte de la notion médiévale, il s'agit en effet pour lui soit de textes très proches des écrits canoniques ou alors d'écrits supersitieux hérétiques. L'
Hermae Pastoris editio, publié en 1513 dans le volume
Liber trium virorum et trium spiritualium virginum, est donc considéré par lui un texte apocryphe au même titre que la production d'Hildegarde de Bingen, de Robert d'Uzès, d'Elisabeth de Schönau et de Metchilde de Hackerborn. Son édition de 1504,
Pro piorum recreatione, contient la
Recognitionum Clementis editio selon la version latine de Rufin, le
Paradysus Heraclidis (version latine anonyme de
l'Historia Lausiaca), une lettre du Ps. Anaclet et une du Ps. Clément, tirées des
Décrétales pseudo-isidoriennes. En 1512, dans son
Commentaire sur les épîtres de saint Paul, il ajoute en appendice des textes apocryphes: l'
Epistulae Pauli ad Laodicenses, Epistulae Pauli ad Senecam editio et la
Petri et Pauli Passionum editio, ce dernier texte étant l'oeuvre du Ps. Linus
Riduci